États généraux ucclois

Rapport groupe de travail " Maison de quartier accueillant des donneries et autres projets, vraies espaces d’échanges"

1. Les participants étaient de manière générale d'accord sur le fait que le projet que l'équipe de facilitation a synthétisé sous le titre "maison de quartier accueillant des donneries et autres projets, vrais espace d'échange" serait décrit de manière plus précise comme un projet de création de "maisonS de la solidarité de proximité" dans plusieurs quartiers d'Uccle

2. Au-delà d'un possible regroupement de diverses activités déjà organisées par la Commune et dont les divers échevins que nous avons rencontrés nous ont parlé, le but de ces espaces de proximité serait aussi de faciliter le plus possibles les différents projets de solidarité portés directement par les citoyens, soit à titre individuel, soit à titre associatif. Ces maisons seraient aussi un lieu de proximité ou divers besoins pourraient être exprimés par les personnes concernées ou leurs proches (cela irait du simple besoin de se faire prêter une foreuse ou de donner un appareil dont on n'a plus l'usage, à la possibilité pour un voisin d'attirer l'attention sur la situation d'une personne en difficulté, etc.) 

3. La possibilité de mettre en place des donneries de proximité dans ces espaces, ce qui permettrait une meilleure visibilité de ce type de service (près de chez soi) mais pourrait aussi être un élément d'appel vers le lieu et ses autres activités a aussi été largement discutée.

4. Plusieurs des échevins concernés nous ont dit que trouver des lieux semblait, en soi-même possible, mais que le point le plus difficile serait de les faire vivre et de les faire connaître. C'est en tous cas, la situation qu'ils connaissent avec diverses activités organisées dans la commune. C'est tout à fait possible d'ouvrir un bâtiment communal pour le type d'activités proposées mais il est plus difficile de le faire vivre. Cela nécessite à la fois la mise à disposition de moyens humains de la part de l'administration et la mobilisation des énergies citoyennes (gérer une donnerie, par exemple, ou un espace d'accueil pour des enfants comme cela a été évoqué à un moment de nos discussions est une activité exigeante en termes de moyens humains et aussi parfois en termes de règles ou de principes généraux de sécurité et d'hygiène à respecter)

5. Parmi les diverses possibilités de partenariats mises en avant par les membres du Collège, nous pouvons retenir en particulier la coopération déjà existante entre la commune et l'asbl "Bras dessus, bras dessous" (https://www.brasdessusbrasdessous.be) pour rompre l'isolement des personnes âgées ou le projet des bibliothèques de s'ouvrir à des activités tournées vers la population. Les comités de quartiers, les services sociaux communaux et le CPAS sont aussi, évidemment des partenaires naturels.

6. Le projet discuté dans le groupe 4 est aussi très largement connecté à ce qui a été discuté dans divers autres groupes, on pense par exemple au groupe qui a travaillé sur la revalorisation des comités de quartier, à celui qui s'est penché sur les espaces publics intergénérationels, ou encore à celui qui a travaillé sur la réduction de la fracture numérique. Développer ces divers projets en synergie aurait beaucoup de sens. Même les projets liés à la végétalisation, etc. pourraient être liés à celui-ci.

7. Plusieurs publics importants ont été identifiés formellement (mais pas limitativement), en particulier nous avons beaucoup parlé des personnes âgées, des personnes isolées en général, des personnes porteuses de handicaps, des migrants et des expatriés récemment arrivés dans la commune, des familles mono-parentales (1/3 des familles en Région de Bruxelles-Capitale) et des personnes recevant l'aide du CPAS ou des autres services sociaux. Le principe restant évidemment celui d'une ouverture à l'ensemble de la population. 

8. Au cours de notre discussion, il nous a aussi semblé clair que le projet que nous proposons avait sa propre spécificité (la volonté de promouvoir les solidarités directes entre les citoyens à l'échelle du quartier) et ne visait évidemment pas à se substituer à d'autres types d'actions déjà existantes (les services sociaux, les activités proposées par la communes à certains publics, le travail de proposition et de représentation des comités de quartier) mais plutôt à entrer en synergie avec elles.

9. Les conditions de succès de cette proposition ont aussi été évoquées:

- des implantations réellement proches des gens (plusieurs maisons dans plusieurs quartiers)

- un accent sur la communication et la visibilité

- l'engagement réels de divers partenaires pour faire vivre l'endroit et y porter leur projet 

- des liens avec le tissu social, associatif et communal existant (par exemple en partageant un même lieu ou des projets communs)

10. Finalement, il est important de rappeler les 4 besoins liés à cette initiative identifiés lors de la 3e séance et validés à nouveau lors de la 4e séance:

- contribuer à rompre l'isolement d'un certain nombre de nos voisins

- contrecarrer l'individualisme et le repli sur soi qui sont de plus en plus forts dans nos sociétés hypermodernes, stimuler les solidarités

- contribuer à recréer un sens de faire société ensemble, dans un monde où la démocratie est de plus en plus mise en question (sans même parler d'autres pays d'Europe, chez nous, par exemple, un sondage récent publié dans Le Soir laissait entendre que les jeunes générations penchaient vers une société qui serait "dirigée par un seul leader" - https://www.lesoir.be/398440/article/2021-10-04/plus-dun-belge-sur-trois-trouve-que-notre-societe-serait-mieux-geree-si-le )

- contribuer à un certain nombre de missions d'éducation (éducation à la rencontre de l'autre, à l'environnement, au respect, etc.)