Plan Communal de Mobilité

A quoi ça sert ?

Le précédent plan communal, datant de 2006, nécessite une refonte profonde. Le PCM révisé établit le programme d’actions et leur degré de priorité pour les 10 prochaines années. C’est en quelque sorte la “feuille de route” pour ce qui touche aux déplacements (des personnes et des marchandises) dans la commune.

Son objectif : améliorer l'accessibilité et la mobilité pour tous, la sécurité routière et la qualité de vie des habitants sur le territoire communal..

En matière d'accessibilité et de mobilité, il s'agit plus précisément:

• d'organiser un système de déplacements cohérent pour les personnes et les marchandises dans la commune; il doit être multimodal*, hiérarchisé (accorder à chaque mode de déplacement une “bonne place au bon endroit”) et correctement signalé
• d'offrir une réponse en termes d'accessibilité aux principaux pôles d'activité de la commune pour tous, notamment pour les personnes à mobilité réduite
• d’assurer un meilleur équilibre entre les différents modes de déplacement  (la marche, le vélo, les transports collectifs, la voiture…) et d'encourager les modes actifs et l'intermodalité* 
• de sécuriser et fluidifier nos déplacements.

En matière de sécurité routière, réduire le nombre et la gravité des accidents de la route, notamment pour les usagers les plus faibles (piéton, cycliste ou passager d’un véhicule).

En matière de qualité du cadre de vie, les objectifs sont :

• d’apaiser les quartiers tout en veillant à maintenir leur accessibilité
• d'améliorer la convivialité des espaces publics 
• de diminuer les nuisances environnementales (bruit, pollution atmosphérique, ...)

Quels sont les champs d’interventions ?

Le plan d’actions prioritaires qui sera établi se veut le plus précis et détaillé possible. Toutefois, il y a un certain nombre de sujets qui ne sont pas du ressort du PCM. Non pas qu’ils soient  jugés insignifiants..., seulement, ils sont : 

• déjà repris dans d’autres documents stratégiques, quelques exemples :
• le diagnostic et l’amélioration de l’accessibilité des arrêts de transports en commun (aménagement des quais, réduction de l’espace entre le véhicule et le quai…) :  dans le “Plan stratégique de mise en accessibilité de la STIB 2019-2029” ; 
• le diagnostic de l’accessibilité des cheminements piétons (trottoirs étroits, passages piétons effacés) et des espaces publics à Uccle : dans le PAVE (Plan d’accessibilité des voiries et des espaces publics) de 2017, élaboré par Bruxelles Mobilité en partenariat avec la commune. 
• le nombre de trains qui s’arrêtent dans les gares : dans le Plan de transport 12/2020-12/2023 de la SNCB
• ou déjà inclus dans des grands projets menés par ailleurs : réaménagement de la Chaussée d’Alsemberg, réaménagement de l’arrêt Saint-Job, passerelle Verrewinkel, etc.
• ou encore de l’ordre de travaux d’entretien “usuels”, déjà inclus dans les budgets et procédures de suivi à la commune (services Travaux, Espaces publics) ou à la Région, quelques exemples : 
• réfection de chaussées ou de trottoirs
• remplacement des panneaux signalétiques
• réparation de mobilier urbain abîmé
• (...)

Qui est impliqué ?

Le PCM est un document réalisé par et pour la commune. Voici les différents acteurs qui sont impliqués dans son élaboration :

• Les services communaux

La mobilité est un sujet transversal, elle concerne aussi bien les commerces (livraisons,..), que l’accessibilité aux lieux de vie et d’activités (écoles, pôles sportifs et culturels,...). Ainsi, différents services communaux sont mobilisés : 

• Mobilité, Espaces Publics, Stationnement & Parking, Travaux
• Environnement
• Urbanisme, Logement
• Sports
• Jeunesse, Séniors
• Horeca
• Prévention
• Participation citoyenne
• Les élus

Collège et Conseil Communal suivent la démarche, expriment leur point de vue et valident les orientations retenues.

• Des bureaux d’études indépendants et spécialisés 

Pour l’accompagner dans l’élaboration de son PCM, la commune s’adjoint d’une expertise externe en mobilité (Traject), participation citoyenne (Faciliyo) ou encore en évaluation environnementale (CSD-Ingénieurs).

• Un Comité d’Accompagnement

Un PCM est également mené en collaboration étroite avec les différents partenaires institutionnels (Bruxelles Mobilité, Zone de Police, Agence régionale du stationnement…)

et les opérateurs de mobilité (STIB, De Lijn, TEC, Cambio…). Ceux-ci sont réunis dans ce un “comité d’accompagnement” à chaque étape du processus.

• Les citoyennes et citoyens 

Via cette plateforme et les autres initiatives qui seront mises en place au cours de la démarche (participation en ligne et lors des ateliers participatifs), nous récolterons vos avis et besoins pour alimenter la réflexion.

Combien de temps ça dure ?

Le  travail d’élaboration d’un PCM a une durée approximative de 12 mois. C’est le temps nécessaire pour faire le point sur les atouts, enjeux et contraintes; pour dialoguer avec les différents acteurs concernés et établir une feuille de route ambitieuse tout en restant réaliste pour les 10 prochaines années.

Quelle forme cela prend?

Le PCM prend la forme d’un rapport écrit. Ce document se veut le plus succinct possible afin d’aller à l’essentiel, de présenter les résultats et les actions. Il sera simple, clair et facile d’utilisation. 

...mais pas seulement !

Le temps d’élaboration du PCM, c’est aussi l’occasion de (re)lancer une dynamique :

• dynamique d'information sur les différents outils, services déjà existants en matière de mobilité dans la commune. Les différents temps de participation en seront une bonne occasion. D’autres rendez-vous rythmeront l’élaboration du PCM comme la Semaine européenne de la mobilité qui se tient chaque année en Septembre. Des informations seront aussi transmises sur la page Mobilité de cette plateforme ou sur le site internet de la commune ;
• dynamique de sensibilisation : aux enjeux et besoins de chacun, dans une volonté inclusive, sans opposer vainement les différents modes ,
• dynamique de concertation et de coordination des acteurs locaux enfin : un PCM est une belle occasion d’aller à la rencontre des différents acteurs, de les faire travailler ensemble et de pousser toujours plus la coordination.

Comment ça marche en pratique ?

Le PCM se décline en 4 phases :  

• le diagnostic comprend un inventaire des plans, des mesures et données existantes ainsi qu’un constat mettant en évidence les atouts, les enjeux et les dysfonctionnements en matière d’offre et de demande de mobilité dans la commune. Le diagnostic est ainsi l’occasion de faire le “portrait” de la Commune du point de vue de la mobilité.
• les objectifs stratégiques, synthèse du diagnostic, cette phase permet ainsi de préciser comment les orientations stratégiques issues de Good Move (voir ci-après) peuvent se décliner au niveau du territoire communal. Cette phase forme ainsi un moment nécessaire et charnière afin d’identifier les ambitions communales et les actions prioritaires à mener.
• le plan d'actions : cette phase permet d’établir et de détailler le programme d’actions du Plan Communal de Mobilité avec une planification opérationnelle de celles-ci (priorisation des interventions, responsables concernés,moyens à mettre en œuvre,…). Les actions pour lesquelles la commune a le plus de marge de manœuvre et les actions jugées prioritaires sont particulièrement détaillées dans le plan. 
• l’enquête publique : l’avant-projet du PCM est soumis à enquête publique. Suite à l’enquête, il est adapté si nécessaire puis validé par le Conseil Communal puis, en définitive, par le Gouvernement bruxellois

GOOD MOVE ?

Good Move c’est le nom du Plan Régional de Mobilité (PRM) 2020-2030.

Comme pour un PCM, le PRM définit les grandes orientations politiques dans le domaine de la mobilité en région bruxelloise. Le PRM a été établi suite à un large processus participatif étalé sur une période de quatre ans et auquel tous les acteurs bruxellois ont participé : les partenaires de mobilité et les partenaires institutionnels, les communes, le monde économique et associatif ainsi que les citoyens.

Légalement*, il y a une hiérarchie claire entre le PRM et les PCM, ces derniers doivent traduire, au niveau local, les politiques régionales en matière de mobilité, tout en tenant compte des spécificités et dynamiques locales. 

*Ordonnance instituant un cadre en matière de planification de la mobilité (26 juillet 2013)

Pour en savoir plus : 

Plan régional de mobilité Good Move : https://mobilite-mobiliteit.brussels/fr/good-move 

Bruxelles Mobilité : https://mobilite-mobiliteit.brussels/fr/priorite-et-action/priorites-generales

Définitions : 

• MULTIMODAL : tous les modes de transports possibles à Uccle 
• INTERMODALITE : le fait de passer d’un mode à un autre au cours du même trajet. Par exemple : je marche jusqu’à l’arrêt STIB ou je vais à vélo ou en voiture à la gare de Uccle-Calevoet pour prendre un train